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1. Croix d'Agades


"Mon fils, je te donne les quatre coins du monde, parce qu'on ne peut pas savoir où on mourra."

Voulant savoir pourquoi ma mère voulait une de ces croix touarègues, je suis tombé là-dessus.

2 Comments on Croix d'Agades, last added: 12/7/2011
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2. Juste une phrase, comme ça.


"Le parfum de la liberté n'a jamais senti aussi bon qu'au milieu de la tempête."


Ressentie tout-à-l'heure lors d'une ballade sur le front de mer.

Je devrais peut-être lui trouver une utilité romanesque, ou poétique.

1 Comments on Juste une phrase, comme ça., last added: 12/7/2011
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3. 09/11/2011, 06:59:58.


Il est précisément cette heure-ci lorsqu'une voiture blanche arrivant en sens inverse sur la route, doublant un autre véhicule en sommet de côte, me percute presque de plein fouet.


Orchha (Uttar Pradesh, Inde), 05:53.

J'attends patiemment dehors. Je suis en avance, pour changer. Il fait froid. Les soirées et les nuits commencent à se rafraîchir. La journée d'hier a été splendide. Pas trop chaud mais beau soleil, j'ai rencontré Mark, un anglais très sympathique, et je suis retourné voir ce gentil couple qui tient un café un peu plus bas dans la rue principale, Didi et Loyal. Leur tarte au citron est à tomber par terre. D'ailleurs en voici un exemple, qui n'a pas fait long feu (c'était le troisième...) :



Bref. Oui, j'attends dans le froid - le souvenir du goût acidulé du citron me fait saliver - un homme que j'ai rencontré hier pur qu'il me loue une moto. Il m'a donné rendez-vous à 6 heures, mais il sera en retard, ou il n'est pas indien.


Orchha, 06:09.

Je suis retourné chercher mon coupe-vent dans ma chambre d'hôtel. Le masala chai de la vieille dame au coin de la rue ne m'a pas réchauffé, même s'il avait un bon goût de gingembre et d'épices.
Mon homme arrive enfin, pas trop en retard, ça va. C'est que j'ai plus de deux cent kilomètres à faire. La moto est là, la même qu'hier - une Honda Hero - ça commence bien. Quelques instants de discussion est je pars dans la nuit qui s'écharpe de rayons d'aube.


7 km après Orchha, au carrefour avec la route de Khajuraho/Jhansi, 06:20.

La moto fait des siennes. Elle cahote, tousse. Je comprends après avoir inspecté la jauge. Ce n'est pas qu'elle ne fonctionne pas, c'est qu'il ma juste laissé assez d'essence pour aller à la prochaine pompe...que j'ai loupée. La prochaine ne doit pas être loin. La moto n'en peut plus, je tourne le petit levier sur le réservoir et j'arrive enfin à la station. Le plein est fait.


Barwa Sagar, 06:35. 20 km après Orchha.

Je m'arrêterai bien faire quelques photos, mais ma conscience me dit d'avancer, que je ne suis pas arrivé. J'ai du temps, mais pas tout le temps du monde. Plus qu'en train ou en bus, qui mettent entre 5 et 6 heures pour arriver, sans incident - ce qui est rare. Ce que je vois ressemble à peu près à ceci :




Sur la route de Khajuraho, peut-être 06:45.

Le soleil se lève face à moi. La route est plutôt en bon état, je croise peu de véhicules, quelques moutons, quelques vaches, encore moins d'hommes. Le paysage est raffiné, se pare de vermillon et de rose. La nature s'éveille. J'entends des oiseaux qui pépient. Le vent sur mon visage et mes jambes s'adoucit, perd de son mordant.
Je croise de plus en plus de véhicules. Je me dis qu'ils conduisent vraiment comme des fous en Inde. J'ai pris assez de temps pour pouvoir faire l'aller-retour dans la journée et visiter Khajuraho et ses temples aux fresques érotiques (entre autres, bien entendu, je n'y suis pas allé que pour cela), comme à Konark.


Niwari, 06:59:55. 28 km après Orchha.

1 Comments on 09/11/2011, 06:59:58., last added: 12/2/2011
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4. Righting the wrong and quoting the misquote


There's a thread on Facebook and all over the Internet that goes: "Shakespeare said: I always feel happy. You know why? Because I don't expect anything from anyone; expectations always hurt. Life is short, so love your life. Be happy and keep smiling. Just live for yourself and always remember: Before you speak... Listen. Before you write... Think. Before you spend... Earn. Before you pray... Forgive. Before you hurt... Feel. Before you hate... Love. Before you quit... Try. Before you die... Live."


There's no way the Bard could have said, nor written, this. Nowhere are those words to be found in, say, the Riverside Shakespeare. Please people, don't be fooled. Shakespeare may certainly have passed a similar message in many of his plays and poems, but I really care too much for his works to let them be stripped of their insight or masked into a worldwide-webbed farce. Robert Herrick has certainly meant this in "To the virgins to make much of time" (1648), following Horace in his Odes (1, 11), but remember that their message, similar to the Bard's, is always way more subtle than the one above, and stems from a willingness not to preach, but to warn and to share experience, insight, knowledge, and an innate passion for life. There is, in their words, as ever, more than meets the eye. I understand that many yearn for this kind of messages of hope or philosophies, but hey, render unto Caesar the things which are Caesar's, and unto Shakespeare the things that are Shakespeare's.


Let's hope I don't sound like an old, cantankerous man. Carpe diem everyone, but don't forget quam minimum credula postero. As always, words are important.


2 Comments on Righting the wrong and quoting the misquote, last added: 8/18/2011
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5. Happiness


How do you measure happiness?

Is it something tangible, as palpable and round as a blue orange?

Is it a mood? Can it act like a weathervane?

I am satisfied . . . nearly.”

Is happiness synonymous with satisfaction? Contentment?

We say money can't buy happiness, but can it buy peace of mind?

Is unhappiness easier to recognise?

He had told me he was satisfied . . . nearly. This is going further than most of us dare.”

Can it be scaled, can it be broken down into statistics?

Is endorphin a way to measure happiness?

Is architectural or natural beauty necessary to the beholder?

Are others more able to determine our own happiness? To what extent are they contributing to our happiness?

But he is one of us, and he could say he was satisfied . . . nearly. Just fancy this! Nearly satisfied. One could almost envy him his catastrophe. Nearly satisfied. After this nothing could matter. It did not matter who suspected him, who trusted him, who loved him, who hated him.”
0 Comments on Happiness as of 1/1/1900
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6. A passing thought

 
Spitting in the desert is a delicacy relinquished by either the fool-hardy, the God-challenging or the Bedouin.

0 Comments on A passing thought as of 1/1/1900
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7. Plantage

Vous savez tous ce que c'est que de voir votre ordinateur planter sous vos yeux écarquillés.
Vous ne savez peut-être pas tous ce que cela fait d'appuyer sur une touche ou de cliquer et rien ne se passe sur l'étendue gelée de cet écran.
Vous savez tous ce que c'est que de vous dire : "Je viens de tout perdre. Des mois d'écriture, des mois de boulot. Mes photos. Ma musique."
Vous savez tous ce que c'est que de vous dire : "Ah mais au fait : j'ai sauvegardé tout mon disque dur il n'y a pas longtemps !"
Vous savez tous ce que c'est que de "rebooter" en mode Sans échec.
Vous savez tous ce que c'est que de réinstaller voter système d'exploitation en jurant les grands dieux que l'on ne vous y reprendra plus.
Vous ne savez peut-être pas tous ce que c'est que de vous rendre compte, après de multiples réinstallations, que votre ordinateur ne reconnaît plus votre disque dur externe.
Vous savez tous ce que c'est que d'essayer de triturer les "drivers", les "boot", les "F2" et autres "F10 - Save and Exit".
Vous savez tous à quoi ressemble la page de BIOS.
Vous savez tous ce que c'est que d'observer "Windows télécharge les mises à jour - 0%" jusqu'à ce que vous deviez cligner des yeux.
Vous ne savez peut-être pas tous ce que c'est que d'observer une barre de progression régresser - partir de la droite pour finir sur la gauche, gentiment nommée "Annulation".
Vous savez tous ce que c'est que de lire le même message d'erreur dix fois d'affilée.
Vous savez tous ce que c'est que de se perdre dans la jungle des forums.
Vous savez tous ce que c'est que d'être dans la même galère mais d'être seul au monde.
Vous ne savez peut-être pas tous ce que cela fait de devoir mettre à jour les drivers d'un ordinateur - afin de pouvoir peut-être espérer émettre l'hypothèse de commencer à faire fonctionner ce fameux disque dur externe - qui plante dès que vous appuyez sur le bouton "Télécharger les mises à jours importantes".
Vous savez tous comment arrêter un ordinateur qui a planté sans le débrancher.
Vous savez tous ce que c'est que de vous dire que vous devez travailler, mais que votre ordi, lui ne fait que cela, sans vous.
Vous vous êtes tous dit après ça que vous ferez tout pour ne plus dépendre de votre ordinateur, de revenir au papier et au crayon. Mais le monde ne nous en laisse pas l'opportunité. Nous dépendons de nos systèmes d'exploitations autant que de nos voitures ou de nos vêtements. Certains vous diront que des alternatives existent, que des systèmes plus performants et plus souples - et gratuits - sont sur le marché. Je leur répondrais que tant qu'il y aura des ordinateurs, il y aura des plantages.

Ce que je veux, là, maintenant, c'est la Jungle, c'est le Désert, c'est la Montagne.

L'Espace et la Nature. Les éléments et rien d'autre.

1 Comments on Plantage, last added: 1/18/2011
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8. Histoire de boyaux dès le matin.

L'impression qu'avec Ludwig (van Beethoven, what else?), chaque note est à sa place et surtout que c'est que vous l'auriez placée, et nulle part ailleurs. On aime l'enchaînement, la précision, l'allusion. L'interprétation aussi, car selon une certaine prof (de piano, si elle me permet la précision), la partition a beau être là, l'interprète en donne sa version (et j'acquiesce). Mais on aime, bon dieu oui ! On se surprend à mimer le joueur de violon, tailladant l'air de mouvements saccadés, avec dans la main un archet imaginaire et l'autre bras plié en accent circonflexe inversé.

On se prend également à regarder les feuilles jaunes, oranges, rouges et violines ballottées par le vent, et à penser, à écouter chaque vibration de cet opus 131 des quatuors pour instruments à cordes, le calme après le troisième Rasumovsky.

Et à l'instar de je ne sais plus qui, qui se demandait comment des boyaux de chat pouvait vous faire venir les larmes aux yeux, on se demande si l'on n'est point trop sensible pour ce monde de brutes, car même si les intestins de chats n'ont jamais été utilisés, ceux de moutons si (pour leur plus grande résistance et leur souplesse).

Et on se dit que ce n'est pas la fabrication des instruments de musique qui ont amenés à la déforestation, ni à l'élevage des ovidés en batterie, mais l'homme, car il paraît que la musique ne nourrit pas. Pourtant, si on se satisfaisait plus souvent l'esprit que l'estomac, je pense que nous irions plus loin, et plus sûrement. Chi va piano va sano, e va lontano, dit-on. Ou Andante, ma non troppo, selon Beethoven. On y revient. Prendre son temps, apprécier. Se dire que ce ne sont pas que 71 pièces de bois de 4 à 7 essences différentes, du vernis, des cordes en métal et une âme nichée dans une caisse de résonance - et je ne parle là que d'un violon. Il faut prendre en compte la diversité des cordes frottées. Se dire aussi que ce n'est pas en frottant une guitare que vous obtiendrez le même son, encore moins un piano (visualisez la scène si possible, moi ça m'a fait sourire).

Alors si vous voulez l'écouter en pensant à tout cela, à toute heure du jour ou de la nuit :




A bon entendeur.

1 Comments on Histoire de boyaux dès le matin., last added: 11/22/2010
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9. Mon week-end a.k.a Mon congé de fin de semaine

Je vois déjà la tête de ceux qui se disent "Mais on en a rien à taper de ton weekend, mon gars" et celle de celles qui se disent "Youpi, on va rire...ou pas".

Pas de panique, je ne fais que vous faire partager quelques réflexions. Rien de bien folichon, ni drôle, mais vu que j'ai pas trop l'inspiration en ce moment, me voilà à raconter ma vie. Vous me pardonnerez, j'espère, cette faiblesse temporaire. Ça n'arrivera plus, promis.

Donc, au musée des Arts asiatiques Guimet à Paris, très beau musée au demeurant, me voilà frappé de stupeur devant une triste réalité : toute l'asie y est représentée : l'Inde et ses différentes régions, la Chine, la Corée, le Myanmar et j'en passe forcément, mais rien de chez rien pour la Malaisie. Piqué dans le vif de ma curiosité et tout court, j'empoigne mon téléphone et je texte  mon ami Yeow Wei pour lui demander confirmation de mon intuition. En effet, confirmation est apportée que ce sont bien les anglais qui ont mis la main sur les splendeurs architecturales et autres de la Malaisie. Un coup comme à la Lord Elgin en Grèce (je vais essayer de retrouver le nom du forfant, histoire de lui jeter l'opprobre).
J'ai beaucoup aimé la plupart des pièces (volées, ça va de soi, nous avons aussi nos Lord Elgin). Adoré le rouge népalais, si proche du sang ; les sculptures du Cham ; les Ganesha (my personal favourite) ; les différentes représentations du mahavajrabhairava (gardien de la doctrine), le seul à pouvoir concurrencer le Bodhisattva Avalokitesvara et ses mille bras.
Intrigué par le Bodhisattva de l'avenir, Maitreya, et ses faux-airs de Sainte Vierge de la Renaissance italienne ; par les reliques du trésor de Begram, comme un long trait d'union culturel et social entre les pays sur la route de la soie.
J'ai particulièrement aimé les quelques estampes de Hiroshige du Ukiyo-e (images du monde flottant), encore plus depuis qu'en chinant dimanche dans une petite librairie dans le huitième, je suis tombé sur les Cent vues d'Edo (ancien nom de Tokyo, rebaptisée en 1868), sous le même format que mon ouvrage d'Hokusaï (merci encore à Bino et Marie !), éditions Taschen. Tout ça pour une croûte de pain (enfin du bon pain, il était moins cher, dirons-nous).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'ukiyo, en voici une définition par Asai Ryoi, dans sa préface au Ukiyo Monogatari (Contes du monde flottant, 1666 - l'année du grand feu de Londres, ceci dit en passant) : « Vivre uniquement le moment présent, se livrer tout entier à la contemplation de la lune, de la neige, de la fleur de cerisier et de la feuille d’érable […], ne pas se laisser abattre par la pauvreté et ne pas la laisser transparaître sur son visage, mais dériver comme une calebasse sur la rivière, c’est ce qui s’appelle ukiyo. »

Même punition à l'Institut du Monde Arabe. De très belles pièces, notamment des astrolabes du 14ème siècle qui n'ont pas pris une ride et des exemples de calligraphie comme seuls les arabes savent les faire. Un vrai bonheur. Tout comme Guimet, c'est un lieu calme, paisible, qui invite à la contemplation, à prendre son temps, à lire et (re)découvrir des pans entiers de notre histoire.

Direction Beaubourg, où j'ai été carrément dépassé par la section Art moderne du quatrième étage. Trop de sexes dans tous les sens. Trop de monochromes (dont un, grande toile carrée, noire, avec un rectangle rouge vif en son centre, baptisée : cavalier blanc...pas compris). Trop de lignes blanches sur fond blanc. Reste que la petite expo sur les vêtements d'Hiroshima prend aux tripes.
Je me suis soudain retrouvé plus à l'aise au cinquième étage, avec Braque, Picasso and Co. Vu mes premiers Balthus, notamment "La Phalène", mon deuxième préféré (mais où est "Roger et son fils"?), et des Kandisnky à l'appel. Bien apprécié "La Pythie" d'André Masson.

Déçu je fus par la visite de la cathédrale Notre-Dame (je sais, je

4 Comments on Mon week-end a.k.a Mon congé de fin de semaine, last added: 10/5/2010
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10. Il paraît qu'il faut du nuage, alors allons-y gaiement!

Maître Confus-cius, alias Confus-cirrus, n'avait certainement pas ce type de nuage en tête quand il disait ne pas se soucier "des nuages qui flottent dans le ciel" :


ou traînée plutôt, laissée par un pilote ou attentif au priorité des nuages ou ivre, ou les deux ; peut-être ne parlait-il pas non plus de cet autre type de nuage, récolté en Beauce:






ou encore de ce type-ci, rencontré entre Tours et Blois (côté nationale):

mais peut-être de ce genre de nuages, alpagués au-dessus du lac Léman:


ou encore de ceux-là, vus à Kew Gardens, Londres:




Je ne saurais toutefois rien affirmer avec précision, de peur de me fourvoyer. Je sais que je ne sais pas (Entretiens II. 17). Toujours est-il que sans ambiguïté, Confucius aurait sans aucun doute apprécié ces nuages-là, pris à la volée de l'île de Paros, Grèce :


 ou la liberté de cet aigle fendant le ciel de Vergina, toujours en Grèce :

Message spéciale à notre étudiante, de service aujourd'hui : les nuages, ça peut se voir au travers d'un pare-brise, propre ou pas, ou même d'un Velux ; ça se contemple aisément d'une falaise ou d'un champ, mais ça se traque dans l'inconstance et dans le rêve éveillé, et à trop garder le nez en l'air, on en perd le sens de la perspective (je sais, je les chasse!).
2 Comments on Il paraît qu'il faut du nuage, alors allons-y gaiement!, last added: 9/22/2010
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11. Les choses de la vie

Le voici à présent sorti, armé de ses ciseaux en plastique bleu, me couper des rayons de soleil pour que je les ramène chez moi. Ce qu'il ne sait pas, c'est que ces rayons de soleil-là, une fois coupés et mis au fond de ma poche, je les emmènerais partout avec moi, si ce n'est que pour me souvenir de ce jour-ci, semblable à aucun autre mais ordinaire, mais pour bien d'autres choses encore.

Elle, elle me regarde, me fixe. Semble transpercer ma tête et voir au-delà. Je ne sais pas ce qui lui passe par l'esprit, mais elle sourit. Que voit-elle lorsqu'elle me regarde? Me reconnaît-elle comme l'un des siens? Toujours est-il que moi oui, alors qu'au mitan de la nuit, dans la maison à peine éveillée par ses gémissements, nous nous sommes retrouvés face à face, elle dans mes bras, sa tête posée contre ma poitrine, calmant ses sanglots comme nous le pouvions, démunis de ne point trouver de mère à cet endroit, et que son odeur est remontée de sa chevelure ébouriffée jusqu'à moi, et que j'ai reconnue comme la mienne.

Il passe devant moi en pédalant comme un dératé, assisté dans son tangage par deux petites roues usées jusqu'à la corde. Il enfonce la tête dans le creux de ses épaules pour gagner de la vitesse. Il me crie de regarder, ce que je fais déjà. Tout comme lorsque nous admirons les nouveaux poissons dans l'aquarium, il me montre de son index tendu ce tétraodon cutcutia et m'ordonne, à la façon décomplexée des enfants, de regarder. Je le regarde déjà et dans ce mouvement précipité et ce nez collé à la paroi de verre, une odeur me saisit : la mienne.

Et je sais que je pourrais me retrouver quarante mille ans en arrière, au seuil d'une caverne, à humer l'air pour y sentir l'effluve d'un des miens dans le vent d'est, là où il ne faut pas aller. J'admets le côté primaire, homo neanderthalensis de la chose, mais je sais, en embrassant mon neveu et ma nièce et que je sens leur odeur, si proche de la mienne que cela en est troublant, que nous sommes liés, par le sang, par l'odeur de notre peau, par l'appartenance tacite à une tribu, à une famille – que nous sommes, oui, eux sans a priori ni contrainte, moi par choix et par conviction, une famille, et que cela vaut tout l'or du monde.

2 Comments on Les choses de la vie, last added: 9/22/2010
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12. L'homme aux cinquante noms


 
Le prêtre qui dessine et qui a emménagé récemment dans un bâtiment de la cour du temple Mei-o-i au milieu du buisson dans le petit bois d'Asakusa, nous a peint ça, un jour, juste pour nous montrer ce que l'on voyait et ce que l'on ne voyait pas.


Lien de l'image: http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/65/A_colored_version_of_the_Big_wave_from_100_views_of_the_Fuji,_2nd_volume.jpg


En passant: je préfère de loin la version de 1840 (troisième volume), toute en contraste de gris, noir et rose pastel. Sublime.

2 Comments on L'homme aux cinquante noms, last added: 9/9/2010
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13. Pensée


 
L'homme qui boit
dans Fuji no yamaki
est comme
le chien qui aboie
dans la Ronde de nuit.
 

1 Comments on Pensée, last added: 9/8/2010
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14. Adam Balogh's artistic vision

 
Depuis le temps que je devais le faire...voici le site de mon ami hongrois Adam Balogh.
Rencontré par hasard dans un café viennois de Budapest, je l'ai revu une semaine plus tard, alors qu'il exposait à Londres, à Brick Lane.
Il gagne à être connu, autant pour ses photos que pour ses peintures, et il a aussi exposé à New-York, Vienne, Ferrara (entre autres) et très souvent dans son pays natal.
Adam est un infatigable globe-trotter, même si de par la naissance de son fils ÁrminDani, il s'est un peu calmé...pour le moment. Il a vu beaucoup des horizons de notre planète et en a puisé une philosophie assez particulière. Nous ne nous sommes pas vus souvent, mais le plaisir partagé de ses instants est une valeur sûre de notre amitié.
Köszönöm Adam, pour m'avoir entrouvert une partie du monde.
J'espère que vous apprécierez autant que moi sa vision du monde.
 

3 Comments on Adam Balogh's artistic vision, last added: 7/20/2010
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15. 6000

Je ne ferai pas cela tous les jours, mais bon, 6000 visites sur Scribd, quand meme...
Prenez tous soin de vous.

1 Comments on 6000, last added: 7/18/2010
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16. Food for thought

Toutes et tous, oyez!

Me voilà parti, dès demain, pour la capitale anglaise. Vous imaginez sans peine que les publications seront stoppées pour les cinq prochains jours.

Cependant, j'espère pouvoir alimenter ce blog avec les péripéties de mon prochain voyage en Europe.
Départ prévu un jour et demi après mon retour de Londres, vers le 20 juillet.
Plus au prochain numéro!

Bonnes vacances à tout le monde.

3 Comments on Food for thought, last added: 7/16/2010
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17. Réna, ne pleure pas sur la Grèce

Τη ρωμιοσύνη μην την κλαις
εκεί που πάει να σκύψει
με το σουγιά στο κόκκαλο
με το λουρί στο σβέρκο


Νάτη πετιέται απο ξαρχής
κι αντριεύει και θεριεύει
και καμακώνει το θεριό
με το καμάκι του ήλιου


Ne pleure pas sur la Grèce,
- quand on croit qu’elle va fléchir,
Le couteau contre l’os
et la corde au cou,

...La voici de nouveau qui s’élance,
impétueuse et sauvage,
pour harponner la bête
avec le trident du soleil.

Yannis Ritsos

 A mon amie Réna qui, je le sais, n'oublie pas.

0 Comments on Réna, ne pleure pas sur la Grèce as of 1/1/1900
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18. Le 22 octobre 1895

Voilà ce qui s'est passé le 22 octobre 1895 à la gare Montparnasse à Paris. C'est pas courant, et je ne sais pas pourquoi je vous fais partager ça, mais sur le coup l'histoire du train en retard, de M'sieur Pellerin qui croyait bien faire et de M'sieur Mariette qui n'y était pour pas grand' chose au final, de M'dame Aguilard qui regretta peut-être avoir remplacé son mari, eh bien, je sais pas, ça m'a parlé.

Donc le 22 octobre 1895...

2 Comments on Le 22 octobre 1895, last added: 6/22/2010
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19. Reporters Sans Frontières (bis repetitae)

Et le classement mondial 2009 de la liberté de la presse.

La France perd huit places. Cherchez-là loin des premiers. Derrière la Bosnie-Herzégovine et le Chili...

0 Comments on Reporters Sans Frontières (bis repetitae) as of 4/9/2010 3:31:00 AM
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20. Reporters Sans Frontières

Je ne veux pas polémiquer sur le fait que les médias s'évertuent à "fêter" les tristes anniversaires, ni sur le fait qu'ils se réveillent alors que cela fait 100 jours que Hervé ? et Stéphane ? sont retenus en Afghanistan. Cela fait aujourd'hui 101 jours et demain on n'en entendra plus parler jusqu'à leur libération, ou jusqu'au 200ème jour de leur captivité.

Je voudrais simplement partager la peine des familles des reporters suivants:

Rupert James Hamer (Sunday Mirror) 9 janvier 2010 - tué en Afghanistan par un IED (Improvised Explosive Device) alors en reportage avec des Marines américains. 

Clodomiro Castilla Ospina (El Pulso del Tiempo) (La Voz de Montería) 19 mars 2010 - exécuté par balles par deux hommes non identifiés, alors qu'il lisait un livre sur la terrasse de sa maison à El Puente, Colombie. 

Nahúm Palacios (Televisora de Aguán) (Canal 5) 14 mars 2010 - "On" a criblé sa voiture d'une quarantaine d'impacts de balles. Lui est mort sur le coup, un blessé grave et un blessé léger, son caméraman. Troisième meurtre d'un journaliste en moins de 6 mois au Honduras. RSF ne parle pas des deux premiers, ni des suivants d'ailleurs.


Valentín Valdés Espinosa (Zócalo de Saltillo) 8 janvier 2010 - Saltillo, Mexique. Valentín est kidnappé, torturé et finalement abattu de plusieurs balles. Le message “This is going to happen to those who don’t understand. The message is for everyone.” fut retrouvé sur sa dépouille.
Ashiq Ali Mangi (Mehran TV) 17 février 2010 - Deux hommes non identifiés (les mêmes partout) l'ont abattu alors qu'il se rendait Club de la presse de Khairpur (Gambat - Pakistan). Il n'avait pas 30 ans.

Mohammed Shu’i Al-Rabu’i (Al-Qahira) 13 février 2010 - Déjà agressé par les mêmes personnes, fin 2009, qui avaient été libérées parce que le dossier n'avait pu être constitué à temps par les autorités yéménites, Mohammed, 34 ans, a finalement été tué par balles, victime de la persévérance et de la bêtise humaine.


Tous se battaient pour la liberté de la presse, tous sont morts des mains de trafiquants de drogues, d'armes, de personnes, de responsables politiques, de militaires, de rebelles, de je ne sais quoi que rien ne justifie et que la moindre parcelle d'humanité désavoue. Alors oui je pense à Hervé et Stéphane, mais je pense à ces six autres qui sont morts, ainsi qu'aux autres dont on ne parle pas faute de place, de temps, d'intérêt; oui je pense aux 165 autres emprisonnés (répertoriés) ainsi qu'aux dizaines de collaborateurs et de "net-citoyens" qui subissent le même sort.
Je ne sais plus qui a dit 'Crier contre l'injustice rend la voix rauque" (d'ailleurs si quelqu'un le sait, faîtes-moi signe). Un bon coup de gueule est un coup d'épée dans l'eau, mais si on ne gueule pas...

Et nous ne sommes que le 9 avril.
2010 va être long pour beaucoup de monde.

0 Comments on Reporters Sans Frontières as of 4/9/2010 3:31:00 AM
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21. Trouvé par hasard (si quelqu'un sait exactement ce que c'est, je suis preneur...)


komoriuta from jacobo serra on Vimeo.

1 Comments on Trouvé par hasard (si quelqu'un sait exactement ce que c'est, je suis preneur...), last added: 4/3/2010
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22. Stephen Hawking

Et si Stephen Hawking ne souffrait pas de dystrophie neuromusculaire, serait-il moins efficace? N'ayant aucune échéance, serait-il moins imaginatif, mois pressé? Serions-nous plus encore dans l'obscurité? Toujours est-il que nous ne le sommes pas, encore.

0 Comments on Stephen Hawking as of 1/1/1900
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