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1. Hiatus


Le gouffre du monde s’effilochant en fils
Si fins que sa vaste béance ne s’affile
Que siècle après siècle, filin après filin,
Scalpelant au fur les mystères aquilins,
Ne laissant à l’obscur su du vide spectral
Que l’empreinte d’un mot qui n’a plus de rival.
 

0 Comments on Hiatus as of 1/1/1900
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2. Manu Trepalium


Les ongles soudain trop longs trop ronds devenus
De ne pas avoir à gratter la terre nue ;
Les ongles endurcis par l’inactivité,
Les doigts toujours tendus vers la réalité.

Les ongles soudain trop fins trop blancs devenus
De ne pas avoir à bêcher la terre nue ;
Les rognures affinés par l’inactivité.

Les ongles incassés aux noirs rebords râpeux
Des sombres congères de la réalité.

Les ongles diaphanes parce que l’on ne peut.

De tels ongles à mesure que l’homme se fait vieux
Sont-ils à trouver sur les mains lestes de Dieu.

0 Comments on Manu Trepalium as of 1/1/1900
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3. Venezia

 
Là-bas, j'étais à ma place.
Je m'y sentais bien.
Deux jours de déjà-vu, de déjà-vécu.
Comme si j'y avais habité,
que trente années m'en séparaient
et que je redécouvrais la ville.

Je l'ai belle et bien redécouverte pour la première fois.

Là-bas, ça sentait l'eau et le repos.
Ça sentait le basilic et la sieste.

Ça sentait le destin à plein nez.

J'y ai senti les lignes naître, les histoires se tramer.
Mes histoires autant que mon histoire.

Je reconnaissais les rues sans les avoir
jamais vues, jamais foulées, jamais senties.

Déambulant dans ses venelles,
la ville s'offrait à moi, et moi à elle.

Il y a quelque chose de formidable à vivre sur une lagune,
sur des pilotis qui ont tout de la fortune.

Du bout des doigts j'ai touché ses pierres, ses murs,
ses églises, ses maisons, ses palazzi,
effleuré ses lierres, ses marbres, ses bastings,
ses campi et campielli, ses fissures,
foulé ses ponti.

                         J'ai observé ses habitants
et j'ai senti sourdre la vie de l'acqua alta,

J'ai vu les aurores du monde se lever
et ses crépuscules mourir dans sa lagune.

Parfois on sent la ville trembler,
comme si derrière ses murs d'eau
une bocca di leone grondait,
un murmure, un complot –
Alors que la ville semble somnoler dans la torpeur.

L'espoir a bâti c

0 Comments on Venezia as of 1/1/1900
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4. Prêter attention


Prêter attention à chaque détail,
chaque bribe de conversation
dérobée à la volée,
Chaque regard, chaque faille,
Chaque instant de chaque passion,
Chaque photo prise au jugé,
Chaque faisceau de chaque muscle saillant,
Chaque habitude de chaque passant.
Prêter attention à la minutie
de ceux qui officient,
Voilà ce que je fais, jour et nuit.

Je vois celui qui, parmi la masse,
regarde le haut des marches
en montant les escaliers.

Partout il y a un parfum, une fleur,
une odeur corporelle, une puanteur,
pour me rendre fou à lier.

Le monde est rugueux sous le pas,
car son contact s'impose à la raison,
Car il est et froid et chaud en toute saison
car la sensation force la main au doigt.

Et tous les jours il faut calmer ce monde,
que j'entends venir à moi, ces mots
qu'il faut ensuite écouter et que j'émonde
pour les mieux ouvrager en émaux.

Et tous les jours, inlassablement,
je dois lutter pour goûter sûrement,
Car éduquer mes papilles demande un effort
proportionnel à la sensibilité du corps.

Attentif à, et fourvoyé par, tout ce qui est soi.
Car il faut prêter attention à tout ce qui a un sens.

Et comment ne pas tenir compte des plans,
des lignes, des schémas, des tracés d'arcs
des entrelacs géométriques issus des murs,
des tables, des pavés, des trottoirs,
des joints, des traces humides de ceux
qui ont sans le vouloir piétiné la flaque,
des arêtes des murets, des volutes des épissures,
de chaque angle entrant ou saillant –

La vigile constante car tout a un sens,
Ainsi est le monde que je perçois.
 

0 Comments on Prêter attention as of 1/1/1900
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5. Imuhagh


Notre sein comme un désert de sable et de pierres –
Pas même un lichen pour couvrir les flétrissures de sécheresse.

Marcher longtemps et loin pour puiser un peu d'eau pure
En lisière du monde vivant, où la vie est plus propice,
Puis s'en retourner, la soif étanchée jusqu'au cœur,
Et des libations jusqu'à la prochaine prière.

Le matin exhale pourtant sa diaphane écharpe de brume
Pendant quelques instants – assez pour que le corps s'en imprègne –
Car oasis ici est un mot sans définition aucune –
Avant que l'ardent du soleil ne vienne
Écraser tout ceci de sa chaleur de solstice.

Ici nous portons habits de couleur de deuil
Et le thé nous brûle les doigts et les lèvres.

Nous assurons la pérennité de la race humaine
Là où l'homme justement ne pense plus à chercher,
Là où l'homme ne pèse pas plus que la pierre,
Pas plus que le sable ou le vent ou l'absence ;
Où la dextérité commande et fait loi,
Imposée par la plus grande vigilance.

Ici, où il n'y a rien et où rien ne manque.
Peut-être y a-t-il eu de la vie dans cette aridité –
Et les coquillages trouvés alors que
Nous fouillons le désert pour enterrer nos morts,
Semblent aller en ce sens – mais pourquoi devrions-nous les croire?
Nous nous bornons à les mettre sur les yeux des défunts –
Traçant ensuite des signes compliqués à même le sable
Pour nous souvenir du lieu, de l'homme – et l'oublier.

Nous besognons l'horizon des roues de nos charrues
Et entre les parallèles des traces celles des pas de nos mules.

Le solitaire parfois cherche la dune mugissante
pour y reposer ses mains lourdes de détresse.
L'amoureuse cherche la dune muette
Pour y enfouir ses baisers au témoin du couchant.
L'enfant y joue et y trouve les djinns de sa jeunesse.
Le vieillard les voix du passé, l'homme celle de l'avenir.

Nous cherchons les qanats, en vain, sur des routes sans cartes,
Trompés par les Fata Morgana dirigeant nos regards
En larges courbes par-delà l'horizon.
Loin des grandes tribulations, nous traçons des routes éphémères,
3 Comments on Imuhagh, last added: 7/20/2010
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6. Sur le chemin du retour

Son pelage par la brise occasionnelle caressé –
Mère et lapereaux attendent son retour –
Brave souvent, et son instinct rompu de chassé
Lui ont permis d'en arriver là sans encombre.
Ses fières oreilles aux aguets du pas maudit –
Il sait faire ce qu'il doit. Et la prudence,
Mère de toutes les vertus,
Guide atavique de tous les gens de terre –
Aujourd'hui l'a quitté, alors qu'il dort,
Dort d'un profond sommeil –
Une patte nonchalamment posée
Sur cet asphalte qui brûlera bientôt
Sous l'accablant du soleil –
Dort sans que les camions filant vers le Sud
Ne vienne troubler son sommeil.

1 Comments on Sur le chemin du retour, last added: 7/6/2010
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7. Les mots perdus


Rien ne presse
Allons nous-en vite
Il faut aller de l’avant
vivre
écrire
lire
voyager
contempler
Ecouter la solution
prendre goût aux mystères
penser                                                                les raisons
écouter                                                               les autres
parler                                                                  de tout
Sentir                                                                  l’univers
                        simplement
                        ce qu’on observe
                        les réponses
                        sa proposition pourtant
                        pleinement


on s’ennuie
Rien ne vient
Tout perd de sa saveur une fois que l’on n’y pense plus
Ne pas perdre de vue              la fin
Détailler l’essentiel
Subir l’impondérable et ne pas le créer
Lire l’ancien
Délaisser le nouveau
Vaincre l’inutile, s’en rendre maître
l’ét

0 Comments on Les mots perdus as of 6/8/2010 3:44:00 PM
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8. Bienvenue à l'Institut


Hommage en bonne et due forme à l'IUFM qui ne faillit jamais à sa réputation.

L'union fait la force!
Toi, bombe le torse!
Sois fier, professeur,
Ton métier, c'est la sueur,
C'est le sang, le travail,
Le labeur! Tu construis,
Tu poses des rails,
Tu jalonnes et instruis!
Et si jamais tu doutes
Face à un système qui déboute,
Viens! Pousse la porte!
Sois le bienvenu à l'Institut!
Ici, rien n'est lettre morte!
Ici, chacun mérite sa statue!
Retrouve ton courage perdu –
La tâche n'est pas si ardue –
Reprends confiance en la vie
Car, oui! Nous sommes la vie
Ici, à l'Institut! Nous voguons
Vers un futur meilleur, nous roulons
Vers lui – à bicyclette –
A travers embûches et écueils,
Tous ensemble en rouflaquettes
En dégustant un millefeuille.
Alors oui, grâce à l'Institut,
Tu seras ce que tu as toujours voulu.

2 Comments on Bienvenue à l'Institut, last added: 12/5/2009
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9. L'ennui


Il a de petits tas de poussières disséminés ça et là – pour le néophyte à même le hasard – pour l'expert à des endroits stratégiques – qui auraient dû lui mettre la puce à l'oreille. Au lieu de cela il marche dessus, les piétine, donne du pied dedans. Il passe le balai lorsqu'il y en a trop.
Et toujours il admire les poutres, les murs, puis retourne à son ennui quotidien, à ses soupirs journaliers. Le creux dans son canapé. Sa sempiternelle routine.
Et toujours il fait ce qu'il doit faire, ce qu'il dit de faire, ce qu'on lui demande de faire.
Et toujours il soupire, ramasse, ne ramasse pas, les petits tas de poussière.
Et toujours les jours longs comme des jours sans pain, où les heures passent comme des jours, où la petite aiguille semble figée, stoppée net par une main facétieuse et rébarbative, hors du temps. Même les gouttelettes glissent lentement, quasiment sans fin, sur le carreau. Comme si, animée du désir d'éveiller le désir, elles se font attendre, s'arrêtant même, s'accolant les unes aux autres, défiant la gravité comme en suspension dans l'air, pour ne continuer leur chemin que quelques instants plus tard. Pour recommencer cette rengaine, encore et encore. Et sur la fin, pour se précipiter vers le bord en bois pour y disparaître, se cacher une fois son méfait commis – le méfait consistant en la perte de temps par l'hypnotique dédale.
Et toujours le bras se fait lourd, la paupière aussi, puis la tête dont le front vient à se reposer sur le carreau. Le bâillement se fait plus fréquent, plus intense, invite à la méditation post-prandiale, au repos, deux ou trois par jour.
Et toujours les petits tas s'accumulent et la nuit la veille ou le jour le sommeil n'aident en rien à ouvrir les yeux – aux craquements qui résonnent comme de sinistres cloches d'église.
Et un jour l'ennui se saisit même des poutres, même des murs, grignotés comme par des termites à l'appétit gargantuesque et abat de ses griffes acérées et puissantes – avec cette qualité quasi magnétique – l'édifice, construit avec patience, sur la tête du malheureux dormeur qui, du coup, du jour au lendemain, vient à mourir d'ennui.

0 Comments on L'ennui as of 1/1/1900
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10. Petite Ode à l'IUFM en 33 vers libres


Cher IUFM, toi qui nous formes,
Bouillonnant de cerveaux énormes,
Qui concoctes des décoctions
A base de valeurs et de notions,
Voilà que tu nous amènes à réfléchir.
Tu nous préviens, guides, nous prépares au pire.
Tu nous prends la main, et d'un pas maternel
Nous fais traverser les dangers de la vie.
Si seulement tu n'étais pas une poubelle,
Sans fondement ou utilité autre qu'un tapis.
Je m'explique.
Tu déformes là où tu devrais former,
Tu étouffes là où tu devrais faire respirer,
Tu fais fuir là où tu devrais accueillir,
Tu supplées nos somnifères pour nous endormir.
Tu désorganises tes cours,
Chasses l'intuition comme une sorcière,
Magistralises tes discours,
Uniformises l'excellence, comprimes les caractères.
Prends de haut, court-circuites, défantasmes,
Pends haut et court, cuis les enthousiasmes.
Si au moins tu faisais passer le temps!
Mais Dieu qu'on le sent, ça oui, on le sent.
Tu fais redécouvrir les joies du morpion
A celui qui sans cela se morfond.
Ton giron malheureusement coupé de la réalité –
C'est là que tu nous berces,
Perdus à jamais dans le manque d'originalité,
Ton cœur battant le fer
Dans ton cœur qui gerce –
Mais qui croit bien faire.
Si seulement tes mots n'étaient vains et creux,
Si seulement, pensant à nous, tu pensais aussi à eux.


0 Comments on Petite Ode à l'IUFM en 33 vers libres as of 1/1/1900
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11. La nuit sera lourde


Le vent s'est fait tempête, la tempête ouragan.


Le navire n'a plus de quai, plus de cordages et les bourrasques seules lui ordonnent un chemin, lui impriment une erre.


Il n'y a pas d'équipage qui puisse manœuvrer un tel navire.


Le solitaire capitaine est condamné à prendre la barre, son vaisseau telle une boussole de bois entre ses mains, nef tremblante dont les voiles – au constant point de rupture – battent dans le sens inverse.


Ce capitaine-là, debout contre vents et marées, insoupçonné de tous, barre tant bien que mal, brave temps et typhons sans savoir pourquoi l'horizon l'attire tant, sans savoir quel sera son point d'ancrage et même s'il y en a un.


La voie est là, derrière les vagues.


Peu importe, en fin de compte.


Il y a toujours un rivage au bout du périple, toujours un regard bleu de mer ou vert émeraude, toujours, après l'ouragan, un bref moment de sérénité.


Il suffit d'aller de l'avant dans l'artel des vents. Chercher. Maintenir le cap.


Ne pas fermer l'œil de la nuit.


Le dormeur doit se réveiller, et barrer.
 
Ce soir n'est pas comme les autres soirs.

Ce soir, les vents ont changé.

La nuit sera longue, et lourde.

Je suis celui qui ne veut plus dormir.

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